Le Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale (Rédhac) condamne les crimes odieux perpétrés par les séparatistes et les forces défense et de sécurité dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest et réclame une enquête indépendante, impartiale et internationale.

Lors du point de presse donné le lundi 18 janvier 2021 à son siège à Douala, le Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale (Rédhac) a, donné sa position sur les’ prisonniers d’opinion au Cameroun, sur la recrudescence des violences et les exactions dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, sur les attaques répétitives du groupe terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord et sur la situation qui prévaut en République centrafricaine depuis les dernières élections présidentielles et législatives. Dans sa déclaration liminaire, la directrice exécutive du Rédhac Maximilienne Ngo Mbe est revenue sur la série de crimes, tueries et massacres survenus au début de cette nouvelle année.

Crimes passibles devant les juridictions internationales

Notamment la tragédie de Mautu survenue le 10 janvier 2021 dans l’arrondissement de Muyuka. Maximilienne Ngo Mbe dénonce et condamne le fait que «près d’une dizaine de civils aient été tués dont des femmes et des enfants par des soldats camerounais qui ont fait irruption et ouvert le feu. Bilan 9 civils tués dont une fillette de 6 ans et une femme âgée de 50ans».

Elle a rappelé et condamné la mort de quatre éléments, des forces défense et de sécurité et de deux civils tués par des assaillants sécessionnistes au poste de contrôle de Babadjou le 8 janvier 2021 et la mort de quatre militaires et d’un civil sur l’axe Andeck-Mbengwi dans le département de la Momo, le 8 janvier 2021, dans une embuscade tendue par de sécessionnistes.

Maximilienne Ngo Mbe a aussi rappelé pour le décrier d’autres crimes dont celui d’un chef traditionnel tué dans son palais dans le Sud-ouest en novembre dernier et celui des enfants assassinés à Kumba «pour lequel le gouverneur du Sud-ouest s’est précipité sans aucune enquête à désigner des coupables». Le Directrice exécutive,-ds Rédhac a été claire : «les crimes graves, crimes contre l’humanité’ sont passibles des poursuites devant les juridictions’ internationales.

Tous les commanditaires de tous les autres pays en conflit répondront de leurs actes si les parties prenants ne montrent pas une volonté de taire les armes».

A lire aussi
Cabral Libii : « ...il y a plutôt des élections de départements qui sont la meilleure traduction de la circonscription identitaire»

Identifier les responsables des massacres

En adressant ces condoléances à toutes les familles durement éprouvées, le Rédhac condamne fermement les tueries à l’encontre des femmes et des filles, les crimes odieux perpétrés par les séparatistes et les forces défense et de sécurité. Ainsi qye les assassinats, les traitements inhumains, cruels et dégradants infligés aux civils, aux autorités traditionnelles, religieuses et administratives par les

séparatistes et les forces de défense et de sécurité. Le Rédhac réitère sa demande de diligenter une enquête indépendante et impartiale internationale pour l’établissement des faits afin d’identifier les responsables de tous ces massacres et tueries.

Le Rédhac dénonce par ailleurs la détention depuis septembre 2020 d’une centaine de compatriotes qui ont voulu exercer leur liberté d’opinion et de manifestation pacifique.

Maximilienne Ngo Mbe fait remarquer que «plusieurs d’entre eux doivent comparaître devant le tribunal militaire en violation flagrante des principes et directives sur les droits de l’homme et des peuples dans la lutte contre le terrorisme en ‘ Afrique en sa partie 4b». Pour le Rédhac, le gouvernement doit simplement libérer toutes les personnes arrêtées et en détention pour avoir voulu exercer leur liberté d’opinion et de manifestation pacifique. Le Rédhac souligne surtout que le gouvernement doit cesser d’utiliser la loi portant répression des actes terroristes contre les civils en général et contre les journalistes, les défenseurs des droits’ humains et les militants de la démocratie en particulier.

Se conformer aux décisions des institutions

Au sujet de la situation qui prévaut en République centrafricaine, le Rédhac exprime sa vive préoccupation en demandant aux acteurs politiques centrafricains de respecter les lois de la République et de se conformer aux décisions des institutions en charge de l’organisation et de la régulation des élections. Il est demandé au président Faustin Archange Touadera qui a été réélu d’œuvrer à la pacification du pays par la réconciliation de tous les Centrafricains, en préservant les acquis des accords de paix et le processus de réconciliation, par la commission Vérité, Justice et réconciliation. Le Rédhac compte sur les pays amis du Cameroun et de la République cenjrafridaine, sur les Nations Unies, l’Union africaine(LJa), la Commission africaine des droits de l’.hommé et des .peuples, la Ceeac et la Cemac pour aider à faire taire les armes en Afrique centrale.