According to Nobel laureate Esther Duflo, Professor of Economics at the Massachusetts Institute of Technology, the poorest countries will bear the worst effects of climate change and the highest costs in terms of economic production and higher mortality.
In her address titled Good Economics for Warmer Times – how to address our climate change challenge, delivered on 13 December at the 2021 Kofi Annan Eminent Speakers’ series, organized by the African Development Bank, Professor Duflo said the imbalance between wealthy and poor countries followed the ‘10-50 rule’ - “Ten percent of the highest polluters are responsible for about 50% of global emissions, and 50% of the bottom emitters are responsible for 13% of global emissions. She attributed the disparity in part to the reluctance of wealthy countries to forcefully commit to tackling climate change.
According to the Nobel laureate globally combating climate change will require changes in behavior and consumption patterns. She noted that economists underestimate the capacity of humans to change behaviors, and that shifts in consumption would need to be made primarily in industrialized countries. “I don’t think we can tell Africans with a straight face that they need to consume less when they in fact need to consume more,” she said.
The Nobel laureate’s lecture was followed by a conversation with African Development Bank President Dr. Akinwumi A. Adesina, who praised her pragmatic economic research and the insights she provided.
He said Professor Duflo’s remarks underscored the need to change the way we measure wealth creation. “GDP tells us very little about how wealth is produced,” Dr Adesina said. “I have been a big advocate of the need to weigh the GDP of countries by the extent of negative externalities they create.”
Moderator: Dr. Victor Oladokun
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Selon la Prix Nobel Esther Duflo, professeure d’économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT), les pays les plus pauvres subiront les pires effets du changement climatique et paieront le plus lourd tribut en matière de production économique et de mortalité accrue.
Au cours de son exposé intitulé « Économie utile pour des temps difficiles : comment relever les défis du changement climatique », donné le 13 décembre 2021 dans le cadre de la série de conférences Koffi Annan de la professeure Duflo a déclaré que le déséquilibre entre pays riches et pays pauvres suivait la « règle des 10-50 » : « Dix pour cent des plus gros pollueurs sont responsables d’environ 50 % des émissions mondiales, et 50 % des plus faibles émetteurs sont responsables de 13 % des émissions mondiales ». Elle estime que cette disparité est notamment due à la réticence des pays riches à s’engager résolument dans la lutte contre le changement climatique.
Pour la prix Nobel, la lutte mondiale contre le changement climatique passe par un changement des comportements et des modes de consommation. Elle a fait remarquer que les économistes sous-estiment la capacité des êtres humains à modifier leurs comportements et que les changements de mode de consommation devront principalement s’opérer dans les pays industrialisés. « Je ne pense pas que nous puissions dire aux Africains sans sourciller qu’ils doivent consommer moins alors qu’en fait ils devraient consommer plus », a-t-elle déclaré.
La conférence de la prix Nobel a été suivie d’un échange avec le président de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi A. Adesina, qui a fait l’éloge de ses recherches économiques pragmatiques et des idées qu’elle a présentées.
Il a déclaré que les propos de la professeure Duflo soulignaient la nécessité de modifier la façon dont la création de richesse se mesure. « Le PIB nous en dit très peu sur la façon dont la richesse est produite, a déclaré Dr Adesina. Je suis un ardent défenseur de la nécessité de pondérer le PIB des pays en tenant compte de l’ampleur des nuisances que ces pays génèrent. »
Modérateur : Dr Victor Oladokun