Alieu Kosiah était à la tête du Mouvement de libération pour la démocratie (ULIMO), qui régnait sur ce territoire du nord-ouest du Liberia. Sa milice rebelle se battait contre Front national patriotique du Libéria (NPFL) dirigé par l’ancien président libérien Charles Taylor, lui-même condamné en 2012 devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, à la Haye, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Alieu Kosiah est le second chef de guerre poursuivi en Europe. Quelques semaines plus tôt, la Belgique arrêtait Martina Johnson, commandante de l’unité d’artillerie du (NPFL) de Charles Taylor. «Cette seconde arrestation marque un moment décisif car c’est la toute première procédure contre un commandant ULIMO et elle renforce la demande des libériens pour que la justice soit impartiale vis-à-vis de toutes les victimes», indique Civitas Maxima dans un communiqué vendredi. L’organisation avait également documenté les accusations à l’origine de cette première arrestation.
Le Libéria a été en proie durant plus de dix ans à deux guerres civiles consécutives (1989-1996 et 1999-2003), causant la mort de 150 000 à 300 000 personnes, selon les estimations. Malgré la création d’une «commission vérité et réconciliation», en 2009, «les autorités libériennes ont fait très peu d’effort pour enquêter et poursuivre les crimes commis», indique encore Civitas Maxima.