Opérations contre les ADF : « L’appui de la MONUSCO aux FARDC est conséquent », déclare Khassim Diagne

Le personnel médical de la Force de la MONUSCO assiste un FARDC pour s'assurer de sa pleine participation aux opérations conjointes contre les ADF. PHOTO MONUSCO/Force

18 aoû 2021

Opérations contre les ADF : « L’appui de la MONUSCO aux FARDC est conséquent », déclare Khassim Diagne

Sy Koumbo S. Gali et Joel Bofengo

En visite de travail à Beni en fin de semaine dernière, le Représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies en charge de la protection et des opérations, Khassim Diagne, a confirmé que les des opérations actuelles contre les groupes armés dans le territoire de Beni sont menées conjointement par l’armée congolaise et la Force de la MONUSCO.

« Je suis venu faire le point avec l’équipe de la MONUSCO sur l’avancement des opérations militaires conjointes, FARDC-MONUSCO, qui ont été lancées il y a quelques jours dans la région de Beni », a fait savoir M. Diagne alors qu’il répondait aux questions des journalistes le 13 août dernier.

Depuis le 8 août dernier, la MONUSCO et les FARDC mènent des opérations dans les zones du confluent des rivières Lusilubi, Nzelube, Semuliki, Talya, la vallée de Mwalika ainsi que dans les localités Haie I et II où les rebelles ADF s’étaient installés depuis plusieurs mois. Le bilan fourni par l’armée congolaise mentionne que depuis le début des opérations, au moins 45 rebelles ADF ont été tués dans la forêt de Mwalika dans le secteur de Ruwenzori.

Khassim Diagne insiste que ces opérations soient conçues, planifiées et coordonnées conjointement avec les FARDC et se font conformément au mandat de la MONUSCO.

« Vous allez voir un changement »

Tout au long de sa visite, Khassim Diagne a souligné auprès de ses différents la volonté de la MONUSCO et de l’armée congolaise de mutualiser leurs efforts pour mettre fin à l’insécurité.

Il a notamment indiqué que l’appui de la MONUSCO aux FARDC durant les opérations en cours est conséquent. Il s’agit notamment d’un appui aérien, des renseignements, de la logistique et de l’évacuation des blessés.

Interrogé par la presse, M. Diagne est aussi revenu sur le renforcement de la Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO (FIB).

« Il y a une réelle volonté aujourd’hui de mutualiser nos efforts : les efforts de l’armée congolaise et de la MONUSCO pour venir à bout de cet ennemi. Et c’est d’ailleurs pourquoi il y a ce renforcement de la FIB avec les unités de réaction rapide, notamment avec les forces tanzaniennes, kenyanes, népalaises et sud-africaines ».

Il a précisé que ces unités de réaction rapide dont une partie est déjà à Beni (les troupes tanzaniennes et kenyanes) sont conçues pour s’adapter à ce qu’on appelle les combats dans les zones de forêt.

« Ces troupes spéciales ont été choisies, sélectionnées sur la base de ces critères. Vous allez voir un changement de mode opératoire », a déclaré Khassim Diagne.

Par ailleurs, le Représentant spécial adjoint a aussi évoqué la question des groupes armés locaux dont certains ont accepté de déposer les armes.

Au sujet du nouveau programme de désarmement et de démobilisation mis en place par les autorités congolaises, M. Diagne a indiqué que la MONUSCO est en discussion avec le ministère de la Défense et d’autres acteurs engagés dans ce processus pour s’accorder sur ce qu’il y a lieu de faire.

« Nous nous réjouissons qu’il y ait ce nouvel élan parce qu’il y a des combats, il y a les opérations militaires. Mais il y a aussi beaucoup de groupes armés qui, je pense humblement, pourraient bénéficier de ce programme qui est extrêmement important. Nous à la MONUSCO, nous accordons beaucoup d’espoir à ce que ça réussisse, et nous allons tout faire pour que ça réussisse », a-t-il conclu.