Le 8 avril clôture les assises du climat avec les instances européennes et françaises, un témoignage du correspondant anglais que nous avons préféré sous-titrer en français dans la vidéo qu'il vient de nous envoyer. Les élus Philippe Lamberts (président des Verts au Parlement européen), et Dominique Potier (député socialiste de Moselle) avaient marqué leurs sessions du 18 et 25 février, ils sont ré invités à contribuer à nos conclusions.
L'Union européenne est représentée par le directeur général Climat du Conseil, Peter Javorcik, et par le représentant du Comité des Régions, Roby Biwer.
Adoption d’une Convention européenne des responsabilités humaines et évolution du droit international
Si chacun convient maintenant de la nécessité, comme le rappelle Roby Biwer, que « la loi climat rende juridiquement contraignant les objectifs fixés au niveau européen » la réflexion semble jusqu’à présent peu avancée sur ce que cela implique comme transformation du droit. L’idée rencontre néanmoins un certain écho. « Une convention européenne des responsabilités humaines, se demande Roby Biwer, pourquoi pas ? »
Le rôle des territoires, régions et villes
Trois des intervenants, Roby Biwer, Julie Laernoes, Bernard Soulage étaient particulièrement compétents dans ce domaine. Un point fait l’unanimité : tant à l’échelle française qu’à l’échelle européenne ou mondiale, régions, villes et territoires sont dans leur large majorité en avance sur les États dans la lutte contre le réchauffement climatique, d’une part parce que ce sont des échelles mieux adaptées pour une approche intersectorielle, systémique de la transition, ensuite parce qu’ils sont aux premières loges pour mesurer d’ores et déjà l’impact du dérèglement climatique. Ce sont donc à l’évidence des alliés essentiels pour mettre en débat l’obligation de résultat et les politiques à mettre en place pour y parvenir.
Roby Biwer rappelle que le Comité des régions européennes (qui ne représente pas seulement les régions), c’est un million d’élus locaux et régionaux en Europe, responsables de 70 % de la mise en œuvre des politiques européennes et de 90 % des politiques d’atténuation. À peu près partout, villes et régions sont plus exigeantes que les États, les poussent en avant. Elles sont aussi, dit-il, bien mieux placées que les États pour associer l’ensemble des citoyens au processus décisionnel, ce qui est essentiel. C’est eux aussi, rappelle-t-il qui sont aux premières loges pour anticiper et accompagner les reconversions professionnelles découlant du fait que de vraies stratégies de transition remettront radicalement en cause certaines branches de l’économie et conduiront à en développer d’autres.
Peut-on et faut-il aller vers un référendum européen sur l’obligation de résultat en matière de lutte contre le réchauffement climatique ?
Roby Biwer a été rapporteur pour le compte du Comité des régions européennes sur la biodiversité. Un sondage sur ce sujet a obtenu 80 000 réponses. « Beaucoup de jeunes aujourd’hui sont moins matérialistes que nous ne l’étions. Le référendum serait un coup de pouce énorme. Et si nous, les régions et les villes sommes derrière l’idée d’un référendum ce serait un message très fort ».
Il est possible de visionner la séance sur l'enregistrement facebook ICI (cela commence à 4'21 )
Un montage de quart de temps est à visionner ICI