Coronavirus à Coulommiers : il propose aux soignants de fabriquer des visières à partir de son imprimante 3D

Alexi, un habitant de Coulommiers, s'est lancé dans la production de visières. À l'aide de son imprimante 3D, il compte bien aider les personnels soignants à son échelle.

Alexi, jeune habitant de Coulommiers, met à profit son imprimante 3D pour aider le personnel soignant dans sa globalité.
Alexi, jeune habitant de Coulommiers, met à profit son imprimante 3D pour aider le personnel soignant dans sa globalité. (©DR)
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C’est par la force des choses qu’Alexi a mis ses études d’ingénierie informatique entre parenthèses. Les déplacements sur la capitale, pour lui c’est fini. Il reste donc confiné chez lui, à Coulommiers, mais pas question pour cet étudiant de 21 ans de se tourner les pouces :

Avec les temps qui courent je ne suis plus qu’à moitié étudiant. J’ai plus de temps libre, mais je trouve le fait de rester chez soi très anxiogène. Il fallait que je m’occupe.

Depuis plusieurs jours, le réseau social Twitter se fait l’écho d’initiatives individuelles consistant à fabriquer des valves ou des masques de protection pour le personnel soignant. Alexi, lui, veut aider en créant des visières de protection à partir de son imprimante 3D. Dans cet esprit, il s’inscrit dans le sillon tracé par une Youtubeuse des environs de Melun.

Les visières, qui sont des dispositifs anti-projections utilisés sur les chantiers, possèdent des propriétés utiles qui méritent d’être mises à profit durant la crise sanitaire du Covid-19.

La production d’Alexi est destinée à équiper le personnel soignant à titre gracieux. Hôpitaux, établissements pour personnes âgées, ambulanciers…

Une feuille transparente anti-postillons

La feuille transparente, habituellement utilisée pour relier un dossier, un mémoire ou tout autre document important, est ici fixée sur un serre-tête frontal. Elle évite ainsi de projeter des postillons ou des sécrétions nasales qui peuvent contenir le coronavirus. Et, ajoute Alexi, « le système de visière permet d’allonger la durée de vie des masques ».

La visière, qui n’a pas vocation à supplanter le masque, est également détachable, il est donc possible de la désinfecter.

Une production limitée, pour l’instant ?

En fait la seule limite du Briard, en plus des matières premières, est sa productivité. Avec sa « petite imprimante 3D » il pense pouvoir produire 16 visières par jour.

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« J’ai juste besoin d’une imprimante 3D et de fils très basiques, mais qui ne se dissolvent pas à l’alcool ou sous certains dissolvants, précise le Columérien. J’utilise actuellement un matériau fabriqué à partir d’amidon de maïs, du PLA. »

Alexi, qui a lancé sa petite entreprise ce vendredi, espère que sa main tendue envers le monde médical sera acceptée : « Ils ont peut-être des difficultés à se réapprovisionner. L’objectif est de leur enlever un poids sur les épaules. Et j’aimerais que plusieurs établissements en profitent. »

Et d’affirmer : « Ce que je fais est à la portée de toutes personnes possédant une imprimante 3D. Les personnes qui en ont peuvent se joindre à la cause car de mon côté je ne pourrai pas aller plus vite. »

Contact
Tout personnel de santé peut contacter Alexi à l’adresse mail suivante : [email protected]

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