Le président français Emmanuel Macron s’adresse aux journalistes à son arrivée à Savines-Le-Lac, dans le sud-est de la France, le 30 mars 2023.
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Plan « eau » : réutilisation des eaux usées, tarification progressive, Ecowatt de l’eau… ce qu’il faut retenir du discours d’Emmanuel Macron

Le chef de l’Etat a présenté, jeudi 30 mars, une cinquantaine de mesures pour améliorer la gestion de l’eau. En marge de ce déplacement à Savines-le-Lac (Hautes-Alpes), deux manifestants ont été interpellés.

Tout le live

Le 30/03 à 16:09

Ce live est à présent terminé

Merci de l’avoir suivi.

Le 30/03 à 15:23 L’essentiel

Ce qu’il faut retenir de la prise de parole d’Emmanuel Macron

  • Réutiliser 10 % des eaux usées d’ici 2030, contre moins de 1 % actuellement

La France doit atteindre l’objectif des 10 % de réutilisation d’eaux usées d’ici 2030, a annoncé Emmanuel Macron. Moins de 1 % de ces eaux sont aujourd’hui réutilisées. « Nous avons décidé de lancer 1 000 projets en cinq ans pour recycler et réutiliser l’eau » et « in fine, nous voulons réutiliser 300 millions de mètres cubes, soit trois piscines olympiques par commune (…) ou 3 500 bouteilles d’eau par Français et par an », a donné en exemple le président.

  • Vers une tarification progressive et responsable de l’eau généralisée

Le président a dit souhaiter une « tarification progressive et responsable » de l’eau qui puisse être « généralisée en France », lors de la présentation d’un plan consacré à cette ressource. « Les premiers mètres cubes sont facturés à un prix modeste, proche du prix coûtant » et « ensuite au-delà d’un certain niveau, le prix du mètre cube sera plus élevé, et c’est normal pour les consommations que j’appellerai de confort et pour inciter à la sobriété », a-t-il expliqué.

  • Emmanuel Macron veut investir pour adapter les centrales nucléaires au changement climatique

Le chef de l’Etat a annoncé un programme d’investissement – non chiffré – pour adapter au réchauffement climatique les centrales nucléaires, troisièmes consommatrices d’eau en France pour se refroidir. Environ 12 % de l’eau consommée en France l’est par les centrales, a-t-il rappelé. « On doit adapter nos centrales nucléaires au changement climatique en engageant un vaste programme d’investissement pour faire des économies d’eau et permettre de fonctionner beaucoup plus en circuit fermé », a-t-il déclaré.

  • Mise en place d’un « EcoWatt de l’eau », d’ici à l’été

Sur le modèle de l’instrument mis en place pour réduire la consommation d’électricité pendant l’hiver, le président de la République souhaite mettre en œuvre un « EcoWatt de l’eau ». Disponible dès l’été, « pour que chaque Français, chaque agriculteur, chaque maire, chaque chef d’entreprise puisse connaître les gestes adaptés de manière très transparente et l’évolution de la situation » de l’eau, a-t-il précisé.

  • Mobilisation de 180 millions d’euros par an pour résorber les fuites

Dès 2024, le gouvernement veut mobiliser 180 millions d’euros par an pour résorber « en urgence » les fuites d’eau en France dans les points les plus sensibles, a annoncé Emmanuel Macron. En France, « un litre d’eau sur cinq est perdu en raison des fuites, c’est inacceptable », a-t-il déclaré, ajoutant que dans certaines zones cela atteint même un litre sur deux. « C’est une situation aberrante qu’on doit corriger en urgence », a estimé le président, jugeant que cela est « le fruit d’un sous-investissement historique ».

Le 30/03 à 15:02

« On ne redemande pas un effort supplémentaire aux agriculteurs », leur dit Marc Fesneau

L’agriculture, très consommatrice d’eau, n’aura pas à baisser ses prélèvements pour irriguer les cultures, a affirmé le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, devant le syndicat majoritaire FNSEA à Angers, au moment où Emmanuel Macron présentait le plan eau dans les Alpes.

« Je suis heureux de l’arbitrage qu’on a, qui est un arbitrage de dire “stabilisation des prélèvements”, donc on ne redemande pas un effort supplémentaire » aux agriculteurs, a déclaré M. Fesneau au dernier jour du congrès de la fédération agricole majoritaire. Avec le changement climatique, « sans doute on aura besoin de plus de surfaces à irriguer » donc, à prélèvements constants, il faudra consommer moins d’eau à l’hectare, a-t-il brièvement esquissé, mentionnant une forme de « sobriété à l’hectare ».

Le 30/03 à 14:53 Sur le terrain

La réforme des retraites s’est invitée à la fin du discours du chef de l’Etat

Emmanuel Macron a fait une allusion claire à la réforme des retraites au moment de conclure son discours et de saluer les habitants de Savines-le-Lac (Hautes-Alpes), une commune construite lorsque la retenue d’eau a englouti l’ancien village de Savines. « Il y a 62 ans, des femmes et des hommes ont accepté l’effort de bouger la ferme ou la maison qu’ils avaient depuis des générations », a rappelé le chef de l’Etat. « Ce n’est pas les mêmes efforts qu’on demande à chacun aujourd’hui, les générations ont changé, mais il y aura toujours des efforts à faire, des petits efforts intelligents, mais qui vont permettre à nos enfants de choisir. »

Une référence implicite à la réforme des retraites, suivie d’une critique à peine voilée à ses opposants qui refusent l’idée de repousser l’âge de départ à 64 ans : « Je le dis en responsabilité, quel que soit le sujet, ceux qui expliquent à la nation qu’il ne faut rien changer pour bien vivre, [ils] sont comme ceux qui auraient décidé, il y a 62 ans, ici, de ne rien bouger. Nous ne serions sans doute pas là pour en parler, la terre serait sèche, il n’y aurait sans doute pas de projets. »

En dehors de la salle, à plusieurs centaines de mètres, le petit groupe de manifestants continue à se faire entendre.

Matthieu Goar
Le 30/03 à 14:33

Le budget des agences de l’eau augmenté de 500 millions d’euros par an

Emmanuel Macron a également annoncé une augmentation du budget des agences de l’eau de 500 millions d’euros par an, sur un budget établi aujourd’hui à 2,2 milliards d’euros par an. « C’est l’effort dont on a besoin pour déclencher au total environ 6 milliards de plus dans l’économie de l’eau chaque année (…). » Le président de la République a par ailleurs annoncé la suppression du plafond de dépense des agences de l’eau.

Le 30/03 à 14:23

Le président annonce une enveloppe de 35 millions d’euros supplémentaires par an pour l’eau en outre-mer

« Dans ce plan, je veux avoir un mot particulier pour nos outre-mer qui ont une situation tout particulièrement difficile. Et je pense à la Guadeloupe et à Mayotte, où on a lancé, il y a maintenant quatre ans, des plans massifs de réinvestissement. On va donc débloquer 35 millions d’euros supplémentaires par an pour l’eau en outre-mer, parce que là, on a un besoin accru pour accélérer justement le travail sur les réseaux. »

Le 30/03 à 14:22 Pour approfondir

Les projets de territoire de gestion de l’eau (PTGE) sont censés mettre d’accord les différents usagers de la ressource (agriculteurs, défenseurs de l’environnement, pêcheurs, professionnels du tourisme, de la navigation, secteur hydroélectrique, de l’aquaculture etc.). Souvent vantés par le gouvernement, ils n’ont pas fait l’objet d’une communication précise jusqu’à présent : mais on n’en connaît ni le nombre ni le bilan. Un PTGE est en débat dans le Tarn depuis des années, à la suite de la mort de Rémi Fraisse en octobre 2014 lors d’une manifestation qui avait conduit au gel des travaux de construction d’un barrage dans la forêt de Sivens.

La construction de stockages, retenues de substitution ou mégabassines, est financée à 70 % par de l’argent public, en échange de promesses des agriculteurs de pratiques plus vertueuses du point de vue écologique. Mais pour l’heure cela ne s’est pas accompagné de réduction des usages de pesticides

Martine Valo
Le 30/03 à 14:22

Le président dit vouloir « maximiser la capacité de notre principal outil de stockage de l’eau  »

Concernant le changement du modèle agricole, Emmanuel Macron a fait part de sa volonté « de maximiser la capacité de notre principal outil de stockage de l’eau, qui sont nos sols, des sols en meilleure santé avec plus d’arbres, qui stockent mieux l’eau et qui favorisent la recharge des nappes ».

Emmanuel Macron a réaffirmé l’utilité des stockages artificiels d’eau pour les agriculteurs, du type de celui de Sainte-Soline où des affrontements très violents ont eu lieu samedi, mais a proposé que les prochains prennent mieux en compte la raréfaction de l’eau.

Concernant les nouveaux ouvrages, « le cadre doit être très clair et je veux ici le rappeler, il ne s’agit pas de privatiser l’eau ou de permettre à certains de se l’accaparer », a dit Emmanuel Macron, en répétant que l’eau était « indispensable à notre souveraineté alimentaire ». Mais il a demandé que les futurs ouvrages soient conditionnés à des « changements de pratiques significatifs », à commencer par des économies d’eau et une réduction de l’usage des pesticides par les agriculteurs.

Le 30/03 à 14:19 Pour approfondir

La réutilisation des eaux usées a ses limites

Concernant les eaux usées, ce « gisement » suscite beaucoup d’enthousiasme, notamment parmi les industriels, mais il a aussi ses limites. Les eaux usées sont celles qui sont rejetées dans la nature, les rivières, une fois qu’elles ont été traitées dans les stations d’épuration. Elles ne pourront pas être utilisées par des agriculteurs qui se trouvent à des kilomètres de là, cela coûterait trop cher. Elles ne peuvent pas non plus être intégralement réutilisées sinon il n’y aura plus de rejet dans la nature, donc d’infiltration qui recharge les nappes souterraines. Par ailleurs, l’exemple de l’Espagne est très critiqué car des régions entières sont en train de devenir arides.

Martine Valo
Le 30/03 à 14:18

Le chef de l’Etat veut investir pour adapter les centrales nucléaires au changement climatique

Emmanuel Macron a annoncé un programme d’investissement - non chiffré - pour adapter au réchauffement climatique les centrales nucléaires, troisièmes consommatrices d’eau en France. Elles vont désormais devoir fonctionner « beaucoup plus en circuit fermé » pour se refroidir.

La production d’électricité est à l’origine de 51 % des prélèvements d’eau en France, et de 12 % de la consommation, a rappelé le président de la République. « On doit adapter nos centrales nucléaires au changement climatique en engageant un vaste programme d’investissement pour faire des économies d’eau et permettre de fonctionner beaucoup plus en circuit fermé », a-t-il détaillé.

Concernant le secteur hydro-électrique, et les barrages qui souffrent d’une baisse de leur niveau de remplissage avec les sécheresses, le président a souhaité que s’engage « un dialogue de territoire » pour « définir les règles les plus adaptées au partage du bien commun ».

Plus globalement dans l’industrie, M. Macron a annoncé une réunion prochaine des « 50 sites » industriels « qui ont le plus grand potentiel de baisse de consommation d’eau » pour « travailler avec eux sur un plan d’investissement pour faire des économies d’eau ».

Il a notamment cité les secteurs émergents des productions de batterie et d’hydrogène qui auront « besoin de quantités importantes d’eau »« Nous allons intégrer dans les stratégies d’investissement la sobriété en eau », a-t-il dit.

Le 30/03 à 14:17 Urgent

Emmanuel Macron défend la généralisation d’une « tarification progressive » de l’eau pour « les consommations de confort »

Le président de la République a défendu la généralisation d’une « tarification progressive » de l’eau, lors de la présentation de son plan « eau » à Serre-Ponçon. « Depuis 2017, nous avons lancé des expérimentations sur cette tarification de l’eau et nous souhaitons, en concertation avec les élus, que cette tarification progressive et responsable de l’eau soit généralisée en France. Ça ne veut pas dire que le prix de l’eau va augmenter », a-t-il expliqué. Toutefois, « au-delà d’un certain niveau, le prix du mètre cube sera plus élevé, et c’est normal pour les consommations que j’appellerai de confort. Et pour inciter à la sobriété », a-t-il encore défendu.

Le 30/03 à 14:06

Les cinq grands axes du plan « eau » sont les suivants :

• Accélérer la sobriété partout et dans la durée

• Lutter contre les fuites et moderniser les réseaux

• Investir massivement dans la réutilisation des eaux usées

• Mobiliser de nouvelles ressources, planifier les usages de l’eau sur les disponibilités futures de la ressource

• Accompagner les transformations de notre modèle agricole

Le 30/03 à 14:03

Emmanuel Macron veut passer à 10 % de réutilisation des eaux usées en France d’ici 2030 contre 1 %, actuellement

L’un des axes du plan « eau » présenté par Emmanuel Macron, est de permettre la réutilisation des eaux usées. La France doit atteindre 10 % de réutilisation de ses eaux usées, contre moins de 1 % aujourd’hui, a annoncé le président.

« Pour ça, nous avons décidé de lancer 1 000 projets en cinq ans pour recycler et réutiliser l’eau » et « in fine, nous voulons réutiliser 300 millions de mètres cubes, soit trois piscines olympiques par commune (…) ou 3 500 bouteilles d’eau par Français et par an », a-t-il donné en exemple.

Le 30/03 à 14:02

Ce plan « eau » constitue « une modernisation sans précédent de notre politique de l’eau »

Le chef de l’Etat a avancé que ce plan « eau » constituait « une modernisation sans précédent de notre politique de l’eau ». « Je veux pour cela fixer un cap à notre nation avec un objectif pour 2030 qui est de faire 10 % d’économies d’eau dans tous les secteurs (…). Ce plan eau, donc, avec sa cinquantaine de mesures, c’est avant tout un plan de sobriété et d’efficacité pour l’eau dans la durée », dit le président de la République.

« C’est l’objectif qu’on doit se fixer parce que le changement climatique va nous priver de 30 % à 40 % de l’eau disponible dans notre pays à l’horizon 2050. Et donc nous devons inscrire la sobriété dans la durée. » 

Le 30/03 à 13:59

Selon Emmanuel Macron, 2 000 communes ont connu des difficultés d’approvisionnement en eau

La bataille pour la qualité est loin d’être gagnée : 44 % des masses d’eau ne sont pas écologiquement saines.
Le nombre de communes qui ont connu des difficultés d’approvisionnement en eau ne semble toujours pas connu du gouvernement, qui parlait de 100 communes en août 2022, puis a révisé l’estimation à 700, puis à 1 000 et Emmanuel Macron vient aujourd’hui de parler de 2 000 communes fragiles  « qui ont eu des difficultés d’approvisionnement ».

Martine Valo
Le 30/03 à 13:52

Emmanuel Macron souhaite mettre en place un « Ecowatt de l’eau » d’ici à l’été

Pour pallier la sécheresse estivale à venir, Emmanuel Macron souhaite mettre en place un outil de mesure similaire à celui de l’énergie, l’Ecowatt de l’eau. « On aura cet outil qui sera disponible dès le début de l’été pour que chaque Français, chaque agriculteur, chaque maire, chaque chef d’entreprise puisse connaître les gestes adaptés de manière très transparente et l’évolution de la situation » de l’eau, a-t-il précisé.

Le 30/03 à 13:52

Emmanuel Macron annonce qu’« un plan de sobriété sur l’eau » serait demandé « à chaque secteur » d’« ici à l’été »

En préambule de sa prise de parole, le chef de l’Etat a expliqué : « On a une ressource en eau renouvelable qui a fortement baissé. » Il a aussi évoqué « des sécheresses qui sont de plus en plus fréquentes » sous l’effet du réchauffement climatique. Par ailleurs, « 80 % de nos nappes ont un niveau bas ou très bas », a rappelé Emmanuel Macron.

Le président rappelle qu’une quinzaine de départements sont en vigilance et une dizaine de départements en alerte renforcée, ce qui entraîne des restrictions.

Emmanuel Macron, qui redoute des « situations de grand stress à l’été prochain » dans certaines communes, a annoncé qu’« un plan de sobriété sur l’eau » serait demandé « à chaque secteur » d’« ici à l’été », lors de la présentation de sa stratégie de gestion de l’eau dans les Hautes-Alpes. Citant « l’énergie, l’industrie, le tourisme, les loisirs, l’agriculture », le chef de l’Etat a appelé à la responsabilisation de chacun.

Le 30/03 à 13:44 Urgent

Emmanuel Macron prend maintenant la parole

Le 30/03 à 13:19 Pour approfondir

Tribune. « Le flou sur les volumes de prélèvement d’eau et les stratégies d’irrigation est inadmissible »

Alors que le gouvernement s’apprête à annoncer son plan « eau » pour faire face à la sécheresse, la juriste et administratrice de France Nature Environnement alerte, dans une tribune au Monde, sur le manque de transparence autour de la gestion de l’eau.

Lire aussi :
Le 30/03 à 13:13

Les entreprises de l’eau réclament 15 milliards d’euros sur cinq ans

La France a besoin de 15 milliards d’euros sur cinq ans pour adapter la gestion de l’eau au dérèglement climatique, a estimé jeudi la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E), en amont de la présentation du plan « eau » du gouvernement.

« On est confronté à une situation de sous-investissement dans les services de l’eau et de l’assainissement depuis des décennies », a dénoncé sur BFM Business Aurélie Colas, déléguée générale de la FP2E. Actuellement, « on estime à peu près à 6 milliards [d’euros] les investissements dans les services de d’assainissement tout compris en France par an », a-t-elle ajouté. « Il faudrait 3 milliards supplémentaires par an pour adapter les services de l’eau et l’assainissement au dérèglement climatique », a évalué Mme Colas, pour qui « investir dans les services d’eau » constitue aujourd’hui « une priorité ».

Le contexte

Live animé par Fatoumata Sillah et Clémence Apetogbor

Image de couverture : Le président français Emmanuel Macron s’adresse aux journalistes à son arrivée à Savines-Le-Lac, dans le sud-est de la France, le 30 mars 2023. SEBASTIEN NOGIER / AFP
  • Emmanuel Macron a présenté, jeudi 30 mars, dans le décor du lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes), plus grand réservoir artificiel d’eau douce d’Europe de l’Ouest, un plan très attendu destiné à améliorer la gestion de l’eau, ressource menacée par le réchauffement climatique, entendant aussi montrer qu’il garde le cap en pleine crise des retraites.
  • Le chef de l’Etat a déroulé une cinquantaine de mesures pour réduire les gaspillages et mieux utiliser l’eau, alors que la France a subi une sécheresse hivernale exceptionnelle. L’hiver en France a été particulièrement sec, avec un record de trente-deux jours sans pluie, ce qui n’a pas permis de reconstituer les nappes phréatiques, dont le niveau de remplissage était pour 80 % d’entre elles en dessous des normales au 1er mars.
  • Le plan a d’abord pour objet de « préparer l’été prochain », qui pourrait être « difficile si la situation météorologique ne s’améliore pas », avait expliqué la présidence en début de journée. Il vise aussi des « transformations en profondeur pour construire des infrastructures adaptées » à l’horizon 2030. « Tous les secteurs – industrie, agriculture, tourisme et loisirs, collectivités, particuliers… – seront mobilisés, car c’est bien l’ensemble des Français qu’il faut engager pour faire entrer notre politique de l’eau dans une nouvelle ère », avait souligné l’Elysée.
  • Ce plan devait initialement être présenté par la première ministre, Elisabeth Borne, selon des sources gouvernementales. Le président, qui a fait de l’écologie, de l’école et de la santé ses prochaines priorités pour tenter de sortir de la crise des retraites, lui a finalement volé la vedette ; l’annonce de son déplacement a été faite au dernier moment, mercredi.
  • Ce voyage présidentiel est survenu cinq jours seulement après la manifestation contre la mégabassine de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), ponctuée d’affrontements d’une extrême violence entre militants et forces de l’ordre.

Pour approfondir :

Tribune. « Ne réduisons pas la question de l’eau au débat sur les mégabassines »

Décryptages. Autour des mégabassines, deux visions s’affrontent sur le partage de l’eau

Récit. La France sous la menace d’une sécheresse encore plus importante qu’en 2022

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