EUGÈNE BARRET NGAÏKOSSET

CFi.008
EUGÈNE BARRET NGAÏKOSSET
Date à laquelle le résumé a été mis en ligne sur le site du Comité: 
17 December 2015
Motifs ayant présidé à l'inscription sur la Liste: 

EUGÈNE BARRET NGAÏKOSSET a été inscrit sur la Liste le 17 decémbre 2015 en application des dispositions des paragraphes 11 et 12 b) et f) de la résolution 2196 (2015) pour s’être livré ou avoir apporté un appui à des actes qui ont compromis la paix, la stabilité ou la sécurité en République centrafricaine, pour avoir préparé, donné l’ordre de commettre ou avoir commis, en République centrafricaine, des actes contraires au droit international des droits de l’homme ou au droit international humanitaire ou constituant des atteintes aux droits de l’homme ou des violations de ces droits (violences sexuelles, attaques dirigées contre des civils, attentats à motivation ethnique ou religieuse, attentats commis contre des écoles et des hôpitaux, enlèvements, déplacements forcés), et pour avoir préparé, donné l’ordre de commettre, financé ou commis des attaques contre les missions de l’ONU ou les forces internationales de sécurité, notamment la MINUSCA, les missions de l’Union européenne et les forces françaises qui les soutiennent.

Renseignements complémentaires: 

Ngaïkosset est l’un des principaux auteurs des violences qui ont éclaté à Bangui à la fin du mois de septembre 2015. Lui et d’autres combattants anti-balaka se sont alliés à des rebelles de l’ex-Séléka en vue de déstabiliser le Gouvernement de transition de la République centrafricaine.

Dans la nuit du 27 au 28 septembre 2015, Ngaïkosset et d’autres combattants ont tenté (en vain) de prendre d’assaut le camp « Izamo » de la gendarmerie nationale afin de s’emparer d’armes et de munitions. Le 28 septembre, le groupe a encerclé les locaux de la radio nationale centrafricaine

Le 1er octobre 2015, Ngaïkosset a rencontré dans le quartier PK5 Haroun Gaye, un dirigeant du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), afin de préparer une attaque commune à Bangui devant avoir lieu le samedi 3 octobre.

 Le 8 octobre 2015, le Ministre centrafricain de la justice a annoncé qu’une enquête était ouverte sur Ngaïkosset et d’autres personnes pour leur participation aux violences perpétrées à Bangui en septembre 2015. Ngaïkosset et les intéressés étaient nommément cités pour leurs « comportements flagrants, qui sont constitutifs d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, de complot, d’incitation à la guerre civile, à la désobéissance civile, à la haine, et de complicité ». Le Gouvernement a instruit les autorités judiciaires compétentes aux fins d’ouvrir une enquête à l’effet de rechercher et d’arrêter les présumés auteurs et complices.

Le 11 octobre 2015, Ngaïkosset aurait donné l’ordre à sa milice anti-balaka de procéder à des enlèvements, notamment de ressortissants français, de personnalités politiques centrafricaines et de fonctionnaires de l’ONU, dans le but d’obtenir le départ du Chef de l’État de transition de la République centrafricaine, Catherine Samba-Panza.