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Sénégal: malgré les arrestations et les blessés, le M2D entend continuer à protester

Des arrestations, et plusieurs blessés dont le nombre n’est pas encore officiellement connu. C’est ce que l’on peut retenir de la manifestation d’organisations de la société civile et autres mouvements citoyens dans Dakar, vendredi 25 juin. Au lendemain de la modification du code pénal et du code de procédure pénale modifiant les mesures pour lutter contre le terrorisme, l’opposition et le Mouvement pour la défense de la démocratie peaufinent une stratégie de lutte contre une loi jugée liberticide.

Vendredi 25 juin, Dakar. Des jeunes affrontent la police à l'université Cheikh Anta Diop pour protester contre la modification d'une loi.
Vendredi 25 juin, Dakar. Des jeunes affrontent la police à l'université Cheikh Anta Diop pour protester contre la modification d'une loi. AFP - JOHN WESSELS
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Avec notre correspondant à Dakar, Birahim Touré

Si la vingtaine de personnes arrêtée a été libérée ce samedi, difficile pour le moment de connaitre le nombre et le sort des blessés.

Selon le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D), qui a appelé à manifester contre les modifications du code de procédure pénale, au moins trois étudiants de l’université de Dakar ont été évacués dans deux hôpitaux pour des blessures jugées graves.

Un autre, Abdou Karim, membre du mouvement M2D interpellé la veille, a dû lui aussi retourner dans un hôpital pour des soins après avoir, selon ces propos, été brutalisé par la police. Guy Maruis Sagna, leader du mouvement France dégage, interpelle l’État sur ces violences et leurs auteurs. « Nous demandons à l'État, au gouvernement, d'assister les blessés mais aussi et surtout de prendre la pleine mesure des bavures policières qui sont aujourd'hui une véritable épidémie au Sénégal. »

Interrogée, la police n’est pas encore en mesure de donner les chiffres de cette journée du vendredi 25 juin. À l’origine de cette situation tendu, le vote d’un projet de loi jugé anti-démocratique par l’opposition et la société civile. Une loi que le mouvement M2D entend combattre sans trop s’avancer sur la stratégie adoptée. « Nous allons continuer la lutte », assure Guy Marius Sagna.

La coalition au pouvoir estime qu’il y a eu beaucoup de manipulations de la part de l’opposition autour de cette loi qui, selon elle, ne fait que donner des moyens juridiques suffisants aux juges d’instruction et officiers de police judiciaires pour mieux combattre le terrorisme.

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