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Côte d'Ivoire: les manifestations sur la voie publique suspendues jusqu'à mi-septembre

Les manifestations sur la voie publique sont suspendues jusqu’au 15 septembre. Une annonce faite en Conseil des ministres mercredi 19 août, à deux mois de l’élection présidentielle. C’est la conséquence des violences meurtrières qui ont émaillé certaines manifestations la semaine dernière. Une disposition prise en vertu de l’état d’urgence en vigueur en Côte d’Ivoire depuis le début de la pandémie.

La police nettoie la chaussée dans le quartier de Yopougon, à Abidjan, le 13 août 2020 après une manifestation. (Image d'illustration)
La police nettoie la chaussée dans le quartier de Yopougon, à Abidjan, le 13 août 2020 après une manifestation. (Image d'illustration) SIA KAMBOU / AFP
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Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto

Les manifestations sur la voie publique sont suspendues jusqu’à la mi-septembre et ne seront autorisées que dans les enceintes closes ou les espaces dédiés sécurisés. Cette suspension est présentée comme la conséquence des manifestations de la semaine dernière qui ont parfois donné lieu à des débordements violents.

Cette décision intervient alors que Alassane Ouattara doit recevoir samedi l’investiture du RHDP au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, mais aussi alors que les mouvements de femmes des partis d’opposition appelaient à manifester ce vendredi à Cocody.

« L’exercice de la démocratie, oui, puisque nous sommes un État de droit, chacun doit exprimer son point de vue. Mais il faut aussi intégrer le principe que nous sommes sous état d’urgence, avance Sidi Touré, porte-parole du gouvernement. Donc, pour ce qui est des manifestations annoncées, elles devront rentrer dans le cadre de ces nouvelles dispositions, qui ont été stabilisées par le Conseil des ministres. »

Le bilan officiel des violences, qui ont émaillé les manifestations contre un troisième mandat, de la semaine dernière dans plusieurs villes a été revu à la hausse : 6 morts, 173 blessés et 69 arrestations.

Parmi les personnes arrêtées, certaines figures de la politique, comme la présidente déléguée du GPS (le parti de Guillaume Soro), Anne-Marie Bonifon, ou l’activiste Pulcherie Gbalet, sont toujours derrière les barreaux.

Mardi, Amnesty International appelait à la libération des personnes arrêtées pour avoir exprimé leurs opinions politiques et surtout accusait la police d’avoir collaboré avec des groupes d’hommes armés déployés pour disperser violemment les manifestations. « Nous attendons les preuves », a rétorqué le porte-parole ce mercredi.

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